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Kodak STEREO Camera
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Kodak STEREO Camera
Bonjour
Je ne vous referai pas un discours sur la stéréoscopie ; souvenons-nous simplement que son évolution a suivi celle des surfaces sensibles - et donc des appareils qui les utilisent.
D’abord, jusqu’à la première guerre mondiale, la plaque de verre domine. Les appareils stéréoscopiques sont très répandus. Mais les bobines arrivent.
Entre les deux guerres, les plaques déclinent. Les appareils stéréoscopiques aussi. Il y aura cependant quelques beaux appareils stéréoscopiques à bobine (c’est de l’un d’eux que nous vient le Rolleiflex).
La deuxième guerre mondiale passe et chamboule tout. Après ces cinq années terribles il n’y aura plus d’appareils à plaques (excepté pour des applications professionnelles), le format 6x9 subsiste pour les amateurs (tirage par contact) et le marché est dominé par le 6x6 et le 24x36.
Bien sûr il y a des périodes de transition.
Je vous propose ici un appareil de la dernière famille : le Kodak STEREO Camera.
Au premier regard, il plait. La couleur marron de la bakélite (1) dont il est fabriqué y est pour beaucoup.
Mis sur le marché en 1954, il disparaîtra vers 1960. La description que je vais vous en faire s’appliquerait sans problème aux quelques appareils similaires sortis à cette époque.
Axiome de base : un appareil stéréo c’est deux appareils. Donc deux chambres, deux objectifs, deux diaphragmes, deux obturateurs.
Seuls l’entrainement et le viseur sont uniques.
Le film utilisé est le 24x36 (135) qui donnera deux images de 24x24 cm².
Les objectifs sont des Anaston, appellation noble donnée par Kodak à ses anastigmats depuis les années 1950. 3,5 cm et f/3,5. Du classique.
La mise au point est assurée par la rotation de la lentille frontale. Quand vous tournez une lentille frontale, l’autre tourne en même temps. Et vice versa…
Un curseur unique (au-dessus du viseur) commande en même temps des deux diaphragmes. De même pour les obturateurs.
Le viseur est périscopique (l’axe de la lentille d’entrée n’est pas le même que celui de la lentille de sortie) et, cerise sur le gâteau, il comporte un niveau à bulle à l’avant, visible à la sortie du viseur (et sur la photo). Le concepteur a tenu compte que les photos stéréo sont souvent des paysages, pour lesquels l’horizontalité est importante.
Le petit bitoniau symétrique par rapport au déclencheur est une prise de flash. Elle n’est pas encore standardisée.
Cet appareil -et ses frères- peuvent encore être trouvés en bon état, et donc être utilisés. Il est aussi facile de trouver une visionneuse.
Bonne soirée.
(1) Baekeland, chimiste belge installé aux États-Unis, a vendu très cher la formule d’un papier photographique positif (le Velox ; ce nom dira quelque chose aux « gens de mon âge ») à Kodak. Cela lui a permis de continuer ses recherches qui aboutirent à la première matière plastique thermodurcissable commercialisée dont le brevet fut déposé en 1909 (on la trouve sous le nom de Bakelite, ou aussi Mélamine). Très résistante, elle se moule et se travaille avec les outils traditionnels.
Les objets en Bakelite sont devenus des objets de collection ; quelques appareils photographiques en font partie.
J'ai encore été trop bavard...
Je ne vous referai pas un discours sur la stéréoscopie ; souvenons-nous simplement que son évolution a suivi celle des surfaces sensibles - et donc des appareils qui les utilisent.
D’abord, jusqu’à la première guerre mondiale, la plaque de verre domine. Les appareils stéréoscopiques sont très répandus. Mais les bobines arrivent.
Entre les deux guerres, les plaques déclinent. Les appareils stéréoscopiques aussi. Il y aura cependant quelques beaux appareils stéréoscopiques à bobine (c’est de l’un d’eux que nous vient le Rolleiflex).
La deuxième guerre mondiale passe et chamboule tout. Après ces cinq années terribles il n’y aura plus d’appareils à plaques (excepté pour des applications professionnelles), le format 6x9 subsiste pour les amateurs (tirage par contact) et le marché est dominé par le 6x6 et le 24x36.
Bien sûr il y a des périodes de transition.
Je vous propose ici un appareil de la dernière famille : le Kodak STEREO Camera.
Au premier regard, il plait. La couleur marron de la bakélite (1) dont il est fabriqué y est pour beaucoup.
Mis sur le marché en 1954, il disparaîtra vers 1960. La description que je vais vous en faire s’appliquerait sans problème aux quelques appareils similaires sortis à cette époque.
Axiome de base : un appareil stéréo c’est deux appareils. Donc deux chambres, deux objectifs, deux diaphragmes, deux obturateurs.
Seuls l’entrainement et le viseur sont uniques.
Le film utilisé est le 24x36 (135) qui donnera deux images de 24x24 cm².
Les objectifs sont des Anaston, appellation noble donnée par Kodak à ses anastigmats depuis les années 1950. 3,5 cm et f/3,5. Du classique.
La mise au point est assurée par la rotation de la lentille frontale. Quand vous tournez une lentille frontale, l’autre tourne en même temps. Et vice versa…
Un curseur unique (au-dessus du viseur) commande en même temps des deux diaphragmes. De même pour les obturateurs.
Le viseur est périscopique (l’axe de la lentille d’entrée n’est pas le même que celui de la lentille de sortie) et, cerise sur le gâteau, il comporte un niveau à bulle à l’avant, visible à la sortie du viseur (et sur la photo). Le concepteur a tenu compte que les photos stéréo sont souvent des paysages, pour lesquels l’horizontalité est importante.
Le petit bitoniau symétrique par rapport au déclencheur est une prise de flash. Elle n’est pas encore standardisée.
Cet appareil -et ses frères- peuvent encore être trouvés en bon état, et donc être utilisés. Il est aussi facile de trouver une visionneuse.
Bonne soirée.
(1) Baekeland, chimiste belge installé aux États-Unis, a vendu très cher la formule d’un papier photographique positif (le Velox ; ce nom dira quelque chose aux « gens de mon âge ») à Kodak. Cela lui a permis de continuer ses recherches qui aboutirent à la première matière plastique thermodurcissable commercialisée dont le brevet fut déposé en 1909 (on la trouve sous le nom de Bakelite, ou aussi Mélamine). Très résistante, elle se moule et se travaille avec les outils traditionnels.
Les objets en Bakelite sont devenus des objets de collection ; quelques appareils photographiques en font partie.
J'ai encore été trop bavard...
hmag-
- Prénom : Henri
Photoshop
Re: Kodak STEREO Camera
Merci de raviver de vieux souvenirs Henri. J'ai déjà vu cet appareil. Je crois me souvenir que c'était mon grand-père qui en possédait un. Ce qui m'avais marqué, c'était ce petit niveau à bulle et bien évidemment les deux objectifs. Je croyais que c'était des jumelles .
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« La critique est aisée, mais l’art est difficile »
Beaud57-
- Prénom : Patrick
Lightroom
Palmarès photo : 3 or 4 argent 5 bronze
Palmarès montage : 1 argent
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