SuperNettel

SuperNettel

En 1932 les deux géants proposent en même temps un boitier 24x36 à télémètre couplé et à objectif interchangeable : à vis pour le Leica et à baïonnette pour le Contax Zeiss.  Chacun a ses défauts.  Le Leica :sa monture à vis très lente à visser et dévisser, sa base (distance entre les deux fenêtres du télémètre) est deux fois plus que celle du Contax, son obturateur ne va qu’au 500 èmede seconde.  Et qui n’a jamais pesté devant la semelle du Leica : le changement de bobine par la semelle du boîtier ?
La description du Contax est quasi parfaite. Mais sa mécanique est très complexe et donc difficile à réparer. Il faudra 7 variations en 4 ans pour arriver … au Contax II !
Les prix de ces deux bijoux sont pharaoniques. Leica restera sur sa politique tandis que Zeiss étudie un appareil plus abordable.

Beaucoup de photographes amateurs n’utilisent qu’un objectif ce qui permet de simplifier le boîtier.
Zeiss-Ikon s’est uni avec Nettel en 1926 ; Zeiss est propriétaire du nom Nettel. Comme le nouvel appareil doit être prestigieux il sera Super. Le Super Nettel est né.





Le boitier est à peine plus petit que celui du Contax. Il donne cependant l’impression d’être plus petit. Eh bien non, la balance va juger. Le Contax pèse 655g et le Super Nettel 632. Quasi la même chose.

Sur le capot à gauche, le gros bouton permet de régler la vitesse, d’avancer le film et d ‘armer l’obturateur. Le petit disque est le compteur de vues. À droite, le bouton de rembobinage du film. Derrière, le petit œil du viseur, et celui plus grand du télémètre. On trouve aussi la fenêtre avant du viseur.

À l’avant fermé on trouve…  rien sinon le nom de l’appareil embossé dans le cuir. Allons donc l’ouvrir.

Lorsque l’on ouvre l’abattant l’ensemble objectif-obturateur se déploie en un bloc extrêmement rigide. On voit d’abord au centre de la grande couronne l’objectif, un excellent Tessar 3,5 entouré de la couronne de réglage du diaphragme. La plus petite couronne en tournant fait tourner la couronne extérieure qui alors avance ou recule et met au point. La petite couronne est gravée en distances ; en regardant bien on voit une petite échelle de profondeur de champ.
Je vous avais bien dit que Zeiss était compliqué. Eh bien, accrochez-vous, il y en a encore.
Au centre de la petite couronne, il y a une lentille qui avance en fonction de la mise au point. L’ensemble constitue un télémètre à superposition. Il comprend deux parties : d’un côté la petite couronne et de l’autre  les miroirs. Compliqué

Il nous reste à parler de l’obturateur : comme son grand frère, il est à rideau mécanique

Je vais me reposer. J’espère ne pas vous avoir donné mal à la tête.
Henri

Ouh la la , compliqué c'est sûr , mais pour l'époque il fallait le faire !
Mais alors vu leur prix "pharaonique" comme tu dis , j'imagine qu'ils étaient donc destinés exclusivement aux professionnels ?
En tous cas merci Henri , pour tous ces renseignements intéressants et instructifs.

Je me rendu compte d'une erreur  (sans doute la fatigue !). Pour l’obturateur il fallait lire "rideau métallique" et  non "rideau mécanique"

Une sacrée technologie pour l'époque, quand on voit les performances de nos boîtiers d'aujourd'hui avec juste quelques éléments d'électronique l'évolution est devenue presque trop facile Autrefois il y avait de véritables prises de risques et de la vraie technologie de pointe

Tu as parfaitement Chris. Par comparaison As-tu déjà ouvert un "ancien" magnétoscope , à lecture de bande VHS ?
Et bien j'en ai personnellement ouvert plusieurs fois , et je peux te dire qu'il y avait de la sacrée belle mécanique à l'intérieur , pour l'entrainement pour la lecture de la bande sur un tambour incliné , et tous les divers poussoirs , tiges , ressorts et renvois etc .... de vrais chefs d'oeuvres d'ingéniosité. Dans un lecteur de CD , plus rien à part le moteur d'entrainement du disque , et dans un camescope numérique , plus aucune mécanique.

Exact Michel, mais le pire, parce que cela pourrait être merveilleux, c'est que le peu de mécanique existante c'est de la M.... !!!!

Tout à fait , ça vient tout de Chine !!!!
Bien AVANT , c'était fait je pense au Japon , et ça n'avait rien à voir !

Il ne faut pas mépriser mépriser les appareils (de tout genre) électroniques: ils sont pleins de milliards qui travaillent pour nous. Il faut simplement les utiliser à bon escient.

Tout à fait , et de toutes façons qu'on le veuille ou non , ils remplacent de plus en plus tout le reste.
Il n'y a qu'a voir par exemple la place de l'électronique dans nos voitures actuelles.