Sable noir, chapitre un, rajout chapitre deux

Une nouvelle histoire toujours tirée de ma vie, au fond on se raconte toujours la même histoire...



La vie ondule comme l’eau qui ruisselle sur le sable, ça laisse des traces indélébiles, comme cette région qui me vit naître où le charbon était roi.

Couleur anthracite, poussière de charbon qui résonne encore en moi, ce temps perdu à jamais où rugissaient au loin les wagonnets.
J'étais si petit en ce temps, j'avais tant à apprendre, tant à découvrir du monde des hommes, un temps où la vie avait un goût amer et doux à la fois.



Des noms résonnent encore en moi, Simon, Vouter, Vendel, c'était l'univers de mon père, son royaume, des tours vitrées où y avait tout pouvoir sur les machines de fer qui crachaient une fumée noire et épaisse.



Mais aujourd’hui plus de wagonnets, plus de machines, quelques ruines qui jalonnent le paysage et des souvenirs chez les anciens qui s’en vont déjà emportés par le vent.
Sur les rails rouillés c’est le silence, une page se tourne, je rêve déjà d’un ailleurs…



Chapitre deux.

Oui le rêve d’un ailleurs loin du bruit et de la fureur, mais le monde des humains me rattrape déjà, à mon tour d’entrer dans la ronde des adultes.
Je me rappelle des matins de brume glaciale à la rencontre de vies qui me semblais aussi perdue que moi.



Peu à peu les rouages se mettaient en place, il y avait pas de blocage question de fierté, même si j’étais encore qu’un apprenti, le chemin était tracé.
Une longue route m’attentait, une route sans halte, avancer, toujours avancer, puis 1978 un monde s’écroule, huit heures de train, huit heures de pleurs, ma maman n’est plus, le monde n’est plus monde.



Mais le spectacle doit continuer n’est-ce pas ?
Les années filent, dans ma tête toujours cet ailleurs, mais existe-t-il ?
Ou n’est-ce qu’une illusion à laquelle je m’accroche pour tenir ?
Ce sentiment que je ne maîtrise pas ma vie, c’est elle qui me maîtrise, où peut-être le monde des hommes ?



A suivre...

Classique, mais toujours agréable à regarder.
Merci pour ce partage

Pas classique du tout pour moi, mais une vue singulière et profonde d' un petit garçon dont c' était son premier univers...
Oui, on se raconte toujours la même histoire sous beaucoup de formes différentes . Je fais de même avec ma quantité d' audiovisuels qui racontent toujours les mêmes questions sur la vie que je me pose.Je suis toujours en quête de réponses qui, je sais, ne viendront jamais ici bas

Merci, pour moi c' était beau et émouvant, car c' est TON histoire....

Un très bel hommage

Vagabonde a écrit:Pas classique du tout pour moi

Ce n'est pas interdit de regarder les travaux des photographes des années 50...60...70...80...

Je ne parlais pas des photos classiques des anciennes mines...
mais de l' ensemble photos/textes que nous donne Martin D, cela m'a émue!

tres emouvant et tres bien raconter
jp

Merci pour vos retours, Vagabonde, Gedeoni, janco et JP

Classique Gedeoni ? Oui t'a pas tord si on prends les images seules, mais ils sont la pour illustrer les textes ça s'arrête là, maintenant il est vrai que je fait dans du moins classique, comme mes séries.

Oui vagabonde, les mêmes questions, sans les réponse ici bas, la condition humaine quoi...

Martin,

Oui, je parlais de la « facture » de tes images, pas du texte. Quand je dis « classique », ce n’est pas une critique négative, j’apprécie ceux qui « travaillent » leurs photographies.

Merci Martin , tout ce reportage sincère et émouvant !

C'est un beau partage, les textes avec les images qui les accompagnent sont très touchants, tout se marie très bien.

Un bon texte et de belles photos d'une période passée qui a était rude pour les ouvriers d'autrefois et il faut le souligner je pense qui n'a rien a voir avec celle de maintenant  !

la nostalgie sans en abuser a du bon pour l'humain .