CREATION IMAGES FAN 2023

L'ENTRE DEUX

Pas facile d'être humain avec cette conscience d' être conscient.
Entre bien et mal
L'accompli ou l'inaccompli
Entre enfer et paradis
Entre l'Ange et la Bête
Entre ombres et lumières
Entre bienveillance et malveillance
Entre Echecs et réussites
Entre faux pas et bons pas..

Notre étoffe est tissée des "deux".... Est cela notre humanité?
Espérons que le fil de chaîne soit plus solide et résistant que le fil de trame de nos vies .

LA TERRE EST VIVANTE

L' homme s'en croyait le maître incontesté
Il la pensait objet mathématisable.
Mais Gaïa est Vivante
Donc, indécidable, imprévisible, chaotique
Elle répond aux attaques de l' homme

LE TIGRE EN SOI

Hier au soir sur ARTE:
Le film " l'odyssée de Pi" m'a laissée très interrogative sur les messages cachés ou pas de ce film.
Les explications des "deux vérités" à la fin du film ( qui en fait ne sont que des récits sur LA vérité de Pi) m'a beaucoup plu.

Reconnaître son tigre en soi
Domestiquer ce tigre
Porter son tigre
Et un jour...
Dire au revoir à l'animal sauvage en nous !
Nous sommes prêts, alors,  pour vraiment nous humaniser.

L'ÂME HUMAINE, LA VIE !

Et toujours cette trinité de l' homme , l'eau, la terre et le feu, l' air, que nous retrouvons dans tous les contes. Corps, âme , esprit.

IMAGINER!

Pourquoi écrire ?

J’ai toujours voulu comprendre mon époque, ses miracles et ses désillusions, son génie et sa saugrenuité. La majorité de mes romans convoque, interroge, interpelle notre monde. Qu’est-ce qui fait la grandeur d’une génération ou sa faillite, sa responsabilité ou sa culpabilité, ses engagements ou ses démissions. Pour cela, je voyage à travers les cultures, les mentalités. Je ne prétends pas instruire les masses ; j’essaye seulement d’apporter un certain éclairage sur ce qui échappe aux uns et effarouche les autres. Mon travail consiste à combattre les amalgames et les stéréotypes qui tiennent lieu d’œillères et qui réduisent notre libre arbitre à un vulgaire implant, à une prothèse contre-façonnée. Le monde ne réfléchit plus assez, il se contente d’adhérer à ce qui se dit sans se soucier de vérifier la fiabilité de ses sources. Nous sommes devenus des caisses de résonnance, des sortes de buvards qui absorbent toutes les rumeurs de la terre sans la moindre précaution d’usage. De cette façon, nous participons à rendre crédibles les énormités et nous cohabitons avec nos délires comme des forcenés. Et quand s’abat la catastrophe, on se demande pourquoi d’un coup tout nous échappe. Nous nous nourrissons de clichés et de mensonges tous les jours et nous en redemandons. Nous jugeons sans comprendre et nous condamnons sans scrupules. Le racisme est devenu une sorte de panache dont on aime faire étalage jusque sur les plateaux de télé, la xénophobie s’inscrit désormais dans un enthousiasme ragaillardissant, la stigmatisation outrancière s’exhibe en vaillance culturelle. Où va-t-on ainsi ? Certaines élites pensent plus à leur image qu’à leur devoir. Ils sont dans le narcissisme béat, le spectaculaire tonitruant. Les rares bonnes consciences qui tentent de réagir sont ostracisées. Le roman devient alors l’ultime recours pour réclamer un soupçon d’écho… J’écris pour que le roman s’inscrive dans la nécessité de résister à l’appel de l’animalité et, désormais, à la menace vampirisante de cette Intelligence artificielle qui tente de disqualifier la présence d’esprit, les bienfaits de l’émotionnel et notre part d’humanité. J’écris pour être libre, pour demeurer de chair et de sang, aussi sensible qu’un sismographe, aussi rêveur qu’un chant d’été. J’écris pour que le charme ne soit pas une vulgaire illusion d’optique, l’espoir jamais rompu et l’empathie jamais amoindrie, et la conscience toujours vigilante. J’écris pour que la poésie nous devienne une profession de foi et l’imaginaire l’extension de notre soif de vivre. Qui ne lit pas n’aura vécu sa vie qu’à moitié tandis qu’écrire s’escrime à rendre son entièreté à ce qui fait de nous de magnifiques lucioles en mesure d’éclairer de feux de Bengale jusqu’à la plus misérable des vallées des ténèbres.
Philip Roth
Comme je partage ce texte!