Lundi 1 Avril 2019

Bonne semaine a tous !

Ce week-end, l’artiste Spencer Tunick a photographié 1300 personnes nues dans les rue de Valence.  ( lundi 1 avril 201 par Sonia Devillers)

Cet Américain n’en est pas à son coup d’essai. Il a réuni jusqu’à 18 000 volontaires, en 2007, sur une place de Mexico. Les clichés de Spencer Tunick témoignent d’une grande maîtrise de la lumière et d’un sens aigu de la composition. Mais, peu connaissent ces œuvres photographiques. On a plutôt en mémoire l’avalanche de sujets tournés pour les JT partout où ont surgi ces foules dénudées. Encore ce week-end, sur toutes les chaines espagnoles.

Ce qui n’est pas rien. Cette nudité-là fait systématiquement un trou dans la télé. Hommes, femmes, tous les âges, tous les corps, toutes les imperfections, toutes les beautés… complètement indifférenciées. On voit des ventres, des sexes, des fesses, des seins. En fait, on ne voit plus rien. Il s’agit-là d’un travail unique sur la nudité de masse. Du jamais vu à l’écran, sauf archives de la déportation, par exemple.  

Manifeste politique, évidemment. Les êtres sont égaux dans la multitude. Manifeste écologique, parfois. La nudité, photographiée en pleine nature, symbolise l’impossible retour au jardin d’Eden. Spencer Tunick réalise une photo choc pour Greenpeace, sur le glacier alpin

d’Aletsch, pour alerter sur le changement climatique.

Mais ce qui passionne le photographe, c’est la présence du nu dans l’espace public. Le corps et l’architecture, l’organique et le bâti, autant de contrastes esthétiques. Comme ces 5000 silhouettes nues devant l’opéra de Sydney. En outre, l’espace urbain matérialise nos droits. Cette nudité là, en ville, est interdite. Le photographe sera plusieurs fois arrêté à ses débuts new yorkais en 1990. Il répètera devant les caméras, « je ne peux réaliser mon travail qu’en Europe. Ici, aux Etats-Unis, le corps nu est considéré comme subversif ».

D’accord, mais des gens à poil en 2019, on en a des pelletés à portée de clics. Et bien, le travail de Spencer Tunick, qui n’a rien de lubrique, ni même d’érotique, n’en est que plus transgressif. Il n’y a pas plus normatifs et pudibonds que les géants du Web américains. (Mark Zuckerberg publiait hier une tribune invitant les Etats à définir les images violentes ou haineuses et à légiférer. Mais une image à caractère sexuel, il s’en garde soigneusement la définition).

De fait, les réseaux, coupables d’avoir censuré « L’origine du monde » de Gustave Courbet, prennent des mesures radicales. Pas de nu, sauf s’il relève d’une démarche artistique ou politique (genre les Femen). Spencer Tunick poste ses œuvres sur Instagram, filiale de Facebook, parce qu’il remplit les deux critères. Mais est-ce aux Gafa de décider pour nous ce qui est art et engagement ?

Pour continuer avec les zoziaux , mais sur terre


Bonjour à tous !

Louy dit:
Mais est-ce aux Gafa de décider pour nous ce qui est art et engagement ?

Est ce à une autre personne de décider pour moi ce qui est art en photo ou pas ?

L' art est pour moi, ce qui m' emmène au delà des apparences, d' où mon gout pour les fractales et des proxy qui entre dans le sujet en escamotant sa forme initiale....
Je viens d' aller voir  les photos de l’artiste Spencer Tunick, car je le ressens bien  comme artiste photographe...Il me fait aller bien au delà de la nudité....
En regardant ces masses de nus, je ne finis par ne voir qu' un seul CORPS , celui de l' humanité.....

Pour répondre sur le nue à Louy.
Dans les années 70 sur certaines plages habituellement publiques le nue à été autorisé, mélangeant ainsi textiles et naturistes, qui pour l'essentiel de ces derniers l'étaient par circonstance . Je me suis mis à poil comme un peu près tout le monde: des jeunes, des vieux, des ventrus, des femmes enceintes,.... Ce que j'appréciais c'est que tous le monde se foutait de la nudité de l'autre, l'état d'esprit était plus sain que sur les plages textiles. L'érotisme est un jeu de l'esprit, lorsque tout le monde est nue il n'y a plus d'érotisme.
Mon plus grand et plus lointain souvenir d'érotisme date de la même époque. Je descendais du métro, devant moi une femme brune, grande, mince dont je n'ai jamais vu le visage marchait. Elle portait une jupe plissée mécanique noire dont le flottement au grès de sa démarche lui donnait une sensualité plus que touchante. Cette image est restée gravée dans ma mémoire et à chaque fois que je parle érotisme  je ne manque pas de raconter cette rencontre.

Mais l' érotisme c' est l' art du sexe!

C' est magnifique l' érotisme ( rien à voir avec le porno)....

- Joli instantané Bruno , et pour la composition de l'image , je pense avoir bien compris ton choix … donc bouche cousue sur le cadrage !
- Fan , voilà un oiseau pas trop farouche , qui vient trop rarement me rendre visite. J'aime bien l'attitude de la 2.
- Merci Louy , Guy et Fan , pour ce bon moment de "sensualité érotique"   …… c'est un des avantages ( trop rare ) de ce forum !

GLM a écrit: Je descendais du métro, devant moi une femme brune, grande, mince dont je n'ai jamais vu le visage marchait. Elle portait une jupe plissée mécanique noire dont le flottement au grès de sa démarche lui donnait une sensualité plus que touchante.

Nous avons des souvenirs très voisins, pendant plusieurs années à chaque printemps une femme vêtue d'un jupe plissée bleu-roi montait les marches du métro devant moi, le balancement de sa jupe était très érotique. Le pire, souvent nous déjeunions dans le même restaurant... nous échangions qq banalités.

Comme toi, Michel , le cadrage de Bruno m' a interpellée...
Mais si je coupe les bateaux l' oiseau paraît en plein ciel vu du dessus , si on laisse les bateaux, l' oiseau est en rase motte.... Alors comme toi j' ai compris et le cadrage répond à une idée bien précise....

- Louy et Guy , n'avez vous pas compris que c'était probablement la même créature  ….. de vos rêves , bande de petits coquins ?
Parlez en un peu plus et vous verrez que vous vous êtes tous connus un moment donné !  
- Oui Fan , sans les barques l'image est toute autre. Les grands esprits se rencontrent !

Au fait , pour un 1er avril on est bien sage je trouve !

mich42 a écrit:-la même créature  ….. de vos rêves , bande de petits coquins ?

Eh oui, Michel, c'est pas facile d'être un mari fidèle !

P.M. sur Arte, "Sans toit  ni loi" d'Agnès Varda, une très grande Dame, comme artiste, comme cinéaste et aussi comme photographe.

J'ajoute : http://www.lemondedelaphoto.com/Agnes-Varda-deces-de-la,15397.html

Ah oui j'ai vu ce film , diffusé courant mars dernier. Avec Sandrine Bonnaire n'est-ce pas ?
Bon film effectivement , belle prestation de Sandrine Bonnaire , même si son personnage m'a quelque peu énervé par moment , pour son sans-gêne entre autre. Mais j'ai bien compris que c'était voulu.

     "Eh oui, Michel, c'est pas facile d'être un mari fidèle ! "
                      Je revendique cette qualité chez MOI …. si si !!!!!!!

mich42 a écrit:-
- Merci Louy , Guy et Fan , pour ce bon moment de "sensualité érotique"   …… c'est un des avantages ( trop rare ) de ce forum !

Comme cela te fait plaisir je vais te raconter une rencontre, plutôt un regard furtif qui m'a ému.
Cela se passait il y a un an environ au théâtre de Longjumeau, le spectacle était terminé, la salle se vidait. Dans la rangée centrale un homme d'une trentaine d'année s'occupait de rhabiller sa compagne pour la mettre sur son fauteuil roulant. Une très jolie jeune femme, habillée coquettement. Au moment de la mettre sur son fauteuil j'ai vu furtivement dans le mouvement le haut de son bas. La relation entre la tendresse de ce souple, l'attention délicate de cet homme pour cette femme en relation avec ce que j'avais vu m'a fortement ému.
Ce sont les deux seuls souvenirs érotiques que j'ai eu dans ma vie. Le reste ne mérite pas d'être narré car il n'avait rien d'esthétique..

Fan, la pornographie n'est que l'érotisme des autres.

Pas pour moi Guy
La pornographie  n' est que de la viande autour du mot sexe mêlée à des pulsions tristes
Aucune tendresse, aucun sentiment si ce n' est que celui d' avilir l' autre sexe.
L' érotisme est ( toujours pour moi) la sublimation des sexes, sa poétisation, mêlée de sentiments nobles
Un abaisse l' humain, l' autre l' élève....Le sexe (comme tout) se conjugue dans ses contraires....

Vagabonde a écrit:Pas pour moi Guy
La pornographie  n' est que de la viande autour du mot sexe mêlée à des pulsions tristes
L' érotisme est ( toujours pour moi) la sublimation des sexes, sa poétisation, mêlée de sentiments nobles
Un abaisse l' humain, l' autre l' élève....Le sexe (comme tout) se conjugue dans ses contraires....

Mais nous sommes tout à fait d'accord, je n'ai apporté aucun jugement de valeur sur la pornographie.

Messieurs vous parliez de jupes plissées....et hop,le vent emporte vos pensées

Et les femmes ?
Nous  parlons souvent de nos attirances entre nous , et l' âge ne fait rien à l' affaire.
Aucune n' avons le même vent d' érotisme à la vue d' un  homme
Nous en rions beaucoup....
Et nous n' avons aucune culpabilité envers nos époux, nous trouvons cela tellement normal et sain....
Pour moi, c' est une chemise entre ouverte sur une belle poitrine légèrement chevelue et de longues mains...Et  de plus si  il y a quelques cheveux blancs sur les tempes , me voici au 7 eme ciel!

Ah ben là je me régale !!!
Guy est attendrissant comme tout avec son récit plein de charme !  
Fan me donne du baume au cœur , car je rentre tout juste dans ses critères de séduction !  
QUELLE BELLE JOURNEE AUJOURD'HUI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

mich42 a écrit:Ah ben là je me régale !!!
Guy est attendrissant comme tout avec son récit plein de charme !  
Fan me donne du baume au cœur , car je rentre tout juste dans ses critères de séduction !  
QUELLE BELLE JOURNEE AUJOURD'HUI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Mon cher Michel,
Moi aussi, il va y avoir de la concurrence. Mais quand même pas toi qui a juré ICI que tu n'avais jamais trompé ton épouse. Moi j'aime et lorsque l'on aime on ne compte pas....
Mille regrets pour toi.
Guy

En parlant sensualité, demain soir je vais à l'Opéra de Massy voir Dream, un ballet contemporain de Julien Lestel qui évoque entre-autre la sensualité, dont voici le pitch :

"Dream nous entraîne là où logent nos désirs les plus enfouis et les plus secrets. Rêves inavoués, pulsions et passions inassouvies trouvent à s'exprimer dans ce monde propice à l'imagination. Nos peurs et nos angoisses s'y abritent, territoire parfois inconnu de nous-mêmes. Dans un élan viscéral jaillit une danse d'une physicalité exacerbée et d'une sensualité vibrante." Julien Lestel